Panoramas remarquables

Au fil de la Basse Cèze

Cet été, on avait envie d’un coin tranquille, lumineux et un peu hors des sentiers battus. On a donc mis le cap sur la Provence Occitane, dans le Gard, pour un séjour en famille entre Saint-Gervais et Codolet, au cœur de ce qu’on appelle ici la Basse Cèze. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce territoire nous a séduits par sa simplicité, son accueil et ses paysages baignés de lumière.

Au milieu des vignes de Saint-Gervais

On a commencé notre séjour à Saint-Gervais, un petit village entouré de vignobles. Le matin, on a pris le temps de marcher entre les ceps, les enfants jouaient à reconnaître les formes des feuilles, pendant que nous profitions du calme. Puis, on s’est arrêtés chez Claire, une vigneronne passionnée qui nous a accueillis pour une dégustation. Pendant qu’elle nous faisait découvrir ses vins blancs et rosés, bien frais, Léo et Emma (nos deux plus jeunes) se sont régalés d’un sirop maison sous la tonnelle. C’était simple, bon, et surtout très chaleureux.

Les paysages typiques de la La Basse Cèze

En rejoignant Orsan, on entre vraiment dans le territoire de la Basse Cèze. La rivière découpe ici le paysage entre garrigues sèches, forêts de pins et petits chemins caillouteux. On a enfilé nos chaussures de marche pour partir sur un sentier qui mène au Camp de César. Arthur, notre ado féru d’histoire, a dévoré les panneaux explicatifs tout au long du parcours. On a raconté aux plus petits la légende de la Cabre d’Or, cette chèvre dorée qui réapparaîtrait à la Saint-Jean, ce qui a déclenché tout un débat sur la meilleure cachette possible dans les rochers…

Une fois en haut, la vue sur toute la vallée de la Basse Cèze est magnifique. On s’est installés pour pique-niquer, les pieds dans l’herbe, avec les cris des martinets en fond sonore. Une vraie bouffée d’air.

Pause artistique à Bagnols-sur-Cèze

Le lendemain, on a changé de décor pour une ambiance plus urbaine, direction Bagnols-sur-Cèze. On a flâné dans les ruelles anciennes, admiré les façades en pierre blonde, et profité d’une pause glacée sur une placette animée. Le vrai coup de cœur, ça a été le musée Albert André. On ne s’attendait pas à voir des œuvres de Matisse, Renoir ou Claudel dans ce coin tranquille. C’est petit mais très bien fait, et gratuit, ce qui ne gâche rien. Léo a tenté de refaire un tableau au crayon dans son carnet, pendant qu’Emma posait mille questions au médiateur.

Musée Albert André à Bagnols-sur-Cèze

Dernier arrêt : les rives paisibles de Codolet

Pour boucler notre aventure, on a pris le temps de faire un détour par Codolet, tout à l’est de notre parcours. Ce coin de la Cèze a quelque chose de très apaisant. Loin de toute agitation, les berges sont calmes, ombragées, et invitent à la détente.

Les enfants ont tout de suite sorti leur collection de galets pour des concours de ricochets, pendant que nous marchions tranquillement le long de la rivière. On a croisé quelques promeneurs et un pêcheur installé là depuis on ne sait quand, visiblement aussi paisible que les lieux.

Assis quelques minutes sur un muret en pierre, on a simplement profité du silence, du bruit des feuilles dans le vent, et de cette lumière douce de fin de journée. C’était une fin de séjour parfaite, sans artifice, dans un cadre simple mais plein de charme. Un petit coin qu’on n’oubliera pas.

Ce qu’on a aimé en Basse Cèze

À la fin de notre séjour, en revenant sur ce qu’on avait vécu, on s’est rendu compte à quel point cette semaine en Provence Occitane avait coché toutes les cases. On cherchait du calme, de la nature, un peu de culture et surtout des moments simples en famille. Et on a trouvé tout cela, concentré dans un territoire à taille humaine. Voilà ce qui nous a particulièrement marqués :

La diversité des paysages dans un périmètre très accessible En quelques kilomètres seulement, on est passés des vignes ensoleillées de Saint-Gervais aux forêts de pins autour d’Orsan, des hauteurs rocheuses du camp de César aux rives paisibles de la Cèze à Codolet.

Pas besoin de faire de longues distances pour être dépaysés, ce qui est un vrai plus avec des enfants.
Les rencontres locales, toujours bienveillantes. Que ce soit chez la vigneronne, au musée, ou même à la boulangerie du coin, on a senti une vraie envie de partager, d’expliquer leur région, de donner des conseils sans forcer. Ce sont des moments simples mais précieux, qui laissent une impression durable.

La richesse de la Basse Cèze, entre nature, patrimoine et art.

Ce secteur central du territoire, on ne le connaissait pas du tout ! Et pourtant, c’est un condensé de ce que le Sud peut offrir de mieux : une rivière vivante, des paysages sauvages mais accessibles, des lieux culturels de qualité comme le musée Albert André. Un vrai équilibre entre nature et culture. Et surtout, la sensation d’avoir trouvé un coin encore préservé. On a eu cette impression d’être un peu « en dehors du monde », loin du tourisme de masse , mais sans renoncer au confort ni aux découvertes. Tout était là : l’espace, la lumière, la chaleur humaine. Et cette liberté de pouvoir improviser, sans stress.

C’est ce mélange d’authenticité, de variété et de douceur de vivre qui nous a conquis. En repartant, on s’est dit qu’on n’avait pas seulement visité une région, mais qu’on avait pris le temps de la vivre.

Alors si vous cherchez un endroit où prendre le temps, découvrir des lieux simples et vrais et vous reconnecter à la nature et à la culture, la Provence Occitane, et plus particulièrement la vallée de la Basse Cèze, méritent toute votre attention. Nous, on repart avec de beaux souvenirs… et déjà l’envie de revenir !